Depuis deux jours, tous les médias du Québec nous noyent de grands discours sur l'importance de ne pas célébrer le 250ème anniversaire de la bataille des Plaines d'Abraham. La tenue du grand rassemblement prévu pour septembre prochain est donc compromise.
Tanche de vie: je me souviens lorsque j'étais gamin, j'étais fasciné par ce genre de reconstitutions historiques mettant en vedette des comédiens armés de mousquets, de canons; certains montaient des chevaux, d'autres jouaient du tambour mais tous étaient habillés en soldats de la renaissance. C'est de cette façon que je me suis mis à m'intéresser à l'histoire de mon pays.
Aujourd'hui, une polémique causé par des éditorialistes à la gomme tel Nathalie Petrowski (emblème féministe, gauchiste, souverainiste, dont tous les maux sont causés par les Conservateurs, l'ADQ et les hommes) crie haut et fort à l'insulte de la part du gouvernement au pouvoir. Mais ou est le problème dans le désir de célébrer l'un des événements les plus importants si non LE PLUS IMPORTANT dans toute l'histoire de notre pays? Après tout, la devise du Québec n'est elle pas: Je me souviens!
Je n'arrive pas à comprendre quelle est la crainte de se souvenir du moment ou notre soit disant mère patrie nous a salement sacrifié aux mains de son pire ennemi. Car ne l'oublions pas, à cette époque notre chère France croulait sous les dettes et devait coûte que coûte se défaire de l'une de ses colonies. Sincèrement, comment en tant qu'être humains pouvons-nous lui en vouloir d'avoir préféré le rhum, le sucre et le soleil... Et d'avoir délaissé le frette, les mouches grosses comme des bœufs et son peuple formé de prisonniers, de militaires et de prostituées...
Revenons plutôt à cette vision de petit peuple. Pourquoi est-ce que cette défaite n’aurait pas pu être bénéfique? Pendant plusieurs décennies de siège sur la ville de Québec, les militaires Anglais emprisonnaient et même assassinaient tout ceux qu’ils entendaient parler français. C’est en chuchotant à l’intérieur des maisons que de génération en génération, notre langue a survécue à l’oppression Britannique. Ces interminables années à s’accrocher à notre histoire et notre culture ont assurément contribués à forger le caractère distinct des Québécois.
Ces mêmes traits de caractère que certains (rednecks) se permettent de dénigrer à outrance en s’auto-traitant de petit peuple de conquis et croyant qu’ici les gens sont pire qu’ailleurs…
La perte du support de la France sur notre jeune colonie a sans aucun doute créé un sentiment d’appartenance plus fort que les liens du sang chez ceux qui l’ont vécu. Ce même sentiment de fraternité se trouve encore bien présent au cœur de notre belle province et particulièrement sous le ciel de la ville de Québec même 250 ans plus tard.
Pour en revenir à nos chers éditorialistes qui croient que de faire une reconstitution de cette bataille que l’on pourrait qualifier de Waterloo de l’Amérique est en quelque sorte une façon de célébrer la défaite; et bien je vous dis : ‘’ MERDE.’’ Vous devriez vous en réjouir et en profiter pour en faire un immense pied de nez aux anglophones da Canada et particulièrement à ceux du Québec. Vous devriez avoir envie de leur dire :’’ Ici on parle encore français… bande de caves!’’
L’histoire nous a toujours donné raison sur ce point : avec un peu de volonté et d’entraide, on peut faire des miracles quand on parle français. Non je ne crois pas que la souveraineté du Québec soit indispensable pour préserver notre langue. Je crois même qu’elle pourrait y être fatale. Puisque c’est la pression exercé par l’anglicisation tout autour et même à l’intérieur de chez-nous qui nous force à nous battre et à perpétuer cette facette la plus importante de notre culture.
Ne faisons la St-Jean Baptiste la seule célébration de la fierté Québécoise. Enlevons nos œillères de séparatistes et faisons ce que nous savons le mieux faire au Québec… Puisque la vie est simple, fêtons, parlons français et crions ensemble :’’ Une autre que les Anglais auront pas!!!!’’ (inside joke Edinburgh 2003)